Document de travail, rédigé en Juillet 2021 par l’équipe Schola Campesina et Chris Breen, traduit en français par JeanBé.
Ce document cherche à soutenir les organisations de petits producteurs et autres organisations de la société civile dans le débat complexe autour de la numérisation agricole. Il explore, par l’approche de la souveraineté alimentaire, quatre questions critiques: (1) les processus de numérisation ne sont pas neutres mais soutiennent généralement des systèmes de productions à grande échelle de type industriel au dépends de l’agriculture familiale à petite échelle; (2) les données extraites des activités agricoles sont considérées comme des marchandises à partir desquelles un profit est généré et la concentration économique accentuée (dans un contexte où les cadres législatifs sont particulièrement manquants); (3) des outils numériques sont conçus par des communautés, avec une approche basée sur les droits humains, en vue de servir le développement local; (4) la numérisation a un impact environnemental important qui doit être pris en compte dans les discussions.
Le but de ce document n’est pas de couvrir l’entièreté du débat autour de la numérisation des systèmes de production alimentaire mais de fournir -aux organisations de petits producteurs- un outil d’analyse de la situation mettant en évidence des tendances dangereuses opérant dans ce domaine, souvent soutenues par un discours « pro-données » qui sous-estime les impacts négatifs de la digitalisation à tout-va sur les systèmes alimentaires territoriaux et diversifiés. Ce document cherche également à faire la part belle à une digitalisation conçue par les communautés, en lien avec l’idée de souveraineté technologique, comme levier pour renforcer la souveraineté alimentaire.
Document complet à télécharger ici.
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